2eme semaine: Illapel-Combarbala-Monte Patria-Ovalle-Fray Jorge.
Atteindre le pacifique... comment faire pour arriver face a lui en beaute?
Comme je manque de gaz pour mon rechaud, je suis a priori condamne à le renconter à La Serena, seule ville ou, me dit-on, je trouverais ce genre de recharge. Dommage, je vais donc decouvrir l´ocean derriere un remblai betonné sur lequel passe un boulevard facon Santiago. Finalement, je trouve a Ovalle la precieuse petite recharge de gaz. Je me replonge donc dans ma carte de facon a trouver un petit village cotier bien plus sympatique que cette grande ville qu´est La Serena! Ce sera Fray Jorge, a cote duquel se trouve en plus un parc naturel que je voulais visiter.
D´apres mes calculs et un peu de chance en stop, j´y serai ce soir!
C´etait sans compter sur une bonne dose de malchance! La nuit tombe et mes jambes n´en peuvent plus. Je trouve un petit coin pour passer la nuit et contemple un ciel flamboyant avant d´aller me coucher. Le lendemain est pluvieux, je repars, confiant; aujourd´hui c´est sur, j´y serais. La piste qui mene a Fray Jorge, n´est guere frequentee mais qu´importe, ce soir, je dors sur la plage.
5 heures de marche plus tard, je suis pris en stop par un garde du parc national. J´hesite un peu car normalement, l´ocean est là, juste derriere ce col et tant qu´a faire de marcher 5 heure pour y arriver... Car n´imaginez pas la cote si facile d´acces. La Cordilliere des Andes y a dresse, dans un sursaut d´orgueil, avant de plonger dans le pacifique, la cordilliere de la cote qui parfois en fait baver. Je finis par monter dans la voiture ou j´apprends que Fray Jorge n´est pas du tout un village et qu´au bout de cette route, il n´y a que le Parc. Qu´importe, je passerais la nuit là et irai contempler le Pacifique demain.
Le lendemain, je repars, toujours plein d´entrain vers la cote, je passe un col, puis deux, le ciel est degagé. Quand j´arrive enfin au dernier col, je decouvre enfin... un epais brouillard qui se forme au contact de l´air humide du pacifique et des montagnes brulantes et arides sur lesquelles je suis... Circulez, il n´y a rien a voir.
Ainsi va l´aventure, c´est elle qui decide quand les choses se passeront... et c´est tellement plus marrant comme ca!
Pour le Pacifique on verra plus tard puisque je repars vers les Andes pour aller en Argentine.
Ici tout vas toujours aussi bien, le week-end dernier, j´ai ete invite chez des gens fort acceuillants. J´ai mange l´equivalent de mon poids en viande... Incroyable tout ce qu´ils ont put me faire manger. Avant de les quitter, ils ont meme reussi a me servir un reste des grillades du week-end avec mon thé. Le jour d´avant, c´est un chercheur d´or qui c´est occupe de moi. Il m´a emmener dans ses mines!! Des veines enormes, larges comme mon bras qui courent dans la galerie. Mais n´imaginez pas un petit chercheur d´or tout maigre avec une pioche a l´epaule et une dents sur quatre. Le mien etais tellement gros qu´il ne pouvais pas mettre sa ceinture dans sa voiture et que ses employes devait lui faire ses lacets. Hier j´ai rencontre des francais sympatiques qui vivent a Santiago depuis 1 an et demi et qui m´ont filé plein de tuyaux pour mon voyage... Et puis quel plaisir que de partager une biere autour d´un feu avec les etoiles pour plafond...