lundi 5 février 2007

Quand manque l'inspiration...

Usuhaia - Rio Grande - Porvenir - Punta Arenas - Puerto Natales

Et oui, cette fois l'inspiration me manque un peu, j'ai pourtant bien cherché, passé pas mal de temps devant mon petit cahier rouge mais ça ne veut pas, ça ne vient pas! Bon, hè bien pour une fois, ce sera plus court et je vous laisserais en échange quelques photos en plus. Il faut dire aussi que je n'ai rien fait pour avoir de la matière à vous livrer. Les 15 derniers jours ont surtout été consacrés au repos et à une reprise de poids qui devenait urgente.

Voici donc, résumé sous une autre forme, mes 15 derniers jours.

- Quand le soleil se lève de l'autre coté du monde:

Ushuaia donc, la ville du bout du monde? C'est du moins ce qui se dit. Moi j'y trouve deux choses à redire: Tout d'abord il y a, de l'autre coté du détroit, le petit port de Puerto Williams qui se trouve plus au sud mais surtout, à Ushuaia, on ne se sent pas du tout au bout du monde mais plutôt dans une sorte de campement touristique de luxe avec boutiques comme partout, et des tas de personnes agées qui déambulent dans les rues, le caméscope en bandouillère d'un coté et l'appareil photo numérique de l'autre. Alors certes le coin est beau mais cette ville est une horreur, une verrue coincée entre des montagnes magnifiques et le spendide Canal de Beagle!

Coincé là 5 jours par un gros coup de barre ( qui explique en partie le besoin de reprendre du poids ) j'ai tout de même eut la chance d'avoir de mon lit ( dont je n'ai pas beaucoup bougé) une vue magnifique sur le Beagle et les mouvements du port! ( Voyez vous même)
Le premier matin ou j'ai vu se lever le soleil, j'ai cru à un songe tant les couleurs étaient magiques, le deuxième matin j'ai realisé que c'était bien vrai et le troisième j'ai pensé à vous et pris quelques photos.
En repartant d'Usuhaia je me sens pris d'un élan formidable en retrouvant la piste, la poussière, les camions... et les 7000 km qui me sépare de la cité magique de Machu Pichu sont prêt à être dévorer tout cru, plus rien ne peut m'arrêter!


- Au pays des Estancias:

A Rio Grande j'ai partagé ma chambre d'hotel avec Carlos, un Péon d'Estancia. Ce sont des types courageux qui viennent d'un peu toute l'Amérique du Sud et qui vivent pour certains dans des estancias ou l'on accède seulement à cheval! Certains postes avancés ( moi je dirais plutôt reculées ) sont au fond de l'estancia, à plus de 6 heures de cheval des habitations principales de l'estancia et les gars vivent là sans eau courante ni électricité, seulement reliés au monde par une radio qui diffuse de la musique et, toutes les 3 heures des informations pratique. "L'estancia Santa Clara informe qu'une 50aine de ses moutons semblent être sortis par Rio Claro et Alta Carmen..." On pourrait croire donc que ces pauvre gars doivent s'ennuyer ferme mais il n'en est rien. Il faut toujours s'occuper de l'eau, du bois pour le feu, faire le pain, chasser et pêcher pour se nourrir, surveiller les bêtes, vérifier des kilomêtres de clôtures... Car j'ai oublié de vous préciser que les fameuses estancias ici font 10 000 hectares pour les normales et plus de 30 000 pour les 3 plus grosses! Le nombre moyen de têtes de bétails m'a échapper tant il était astronomique!
Une photo de ballade au pays des estancias. L'ancien phare de Cabo San Pablo, et l'atlantique Sud!

- Hostel Argentino:

Rio Grande est une ville sombre et assez moche il faut le dire mais j'ai frappé à la bonne porte et j'ai découvert l'Hostel Argentino, illustre institution locale qui accueille les voyageurs depuis 1923. Il y a ce petit salon, calme et bien agréable ou, en plus des souvenirs de passage, une petite bibliothèque polyglotte a fait mon bonheur. La grande salle à manger qui est baignée de soleil - les jours ou celui-ci daigne égayer la ville - et la chaleureuse cuisine sont aussi des endroits ou j'ai de bons souvenirs. Le mélange entre familles argentine en vacances, cyclistes à l'assault du continent, jeune argentin du nord en quête de fortune dans les exploitations pétrolières du coin, amèricains préssés, péons d'estancias et auto-stoppeur francais (qui ça donc?) fonctionne à merveille. Au Cabo San Pablo, nous avons acheté une monstrueuse truite de 5 kg à des pêcheurs du coin et nous l'avons partagé au cours d'un repas mémorable! ( la photo)

-Tierra del Fuego:
Après Rio Grande, je m'attaque à la traversée de la terre de feu. L'ambiance de grande vacances aux postes frontières n'est pas sans me rappeller les vacances en famille de quand j'étais gosse. Et puis je prends la route secondaire et là, tout s'arrête, le temps, le bruit, la course des planètes!! C'est une sensation impressionnante cet espace immense qu'est la grande steppe Fugénne, peuplée de Guanacos ( les cousins locaux des Lamas des hautes Andes) le silence y est impressionant, le ciel gigantesque. Sur la photo, on voit la petite baie qui baigne Porvenir et un de ces ciels immenses.

- San Isidoro:

De Punta Arenas, envie de calme et de profiter du détroit de Magellan tranquille, je pars pour une petite rando de deux jours le long du détroit jusqu'au Phare de San Isidoro. Couleurs magiques, dauphins qui m'accompagnent, petit bateau de pêche qui me salue de la main... Un calme absolu, tout juste troublé par le vent qui souffle en rafale. En face de moi la bouche de la Bahia Inutil puis l'Isla Dawson, avec ses versants boisés et au fond, les somment enneigés de la Cordillière de Darwin dont je vous parlais la dernière fois. Un décor magique je vous dit! Le soir, dormir près du petit phare, bien à l'abri dans le forêt agitée par le coup de vent. Le lendemain j'ai revu mes dauphins qui semblaient faire une petite fête: Boum d'ados? fête de famille? Anniversaire du petit dernier? Bal des pompiers? Mariage? je n'en saurait jamais rien mais c'était une sacrée fête! Ca sautait dans tout les sens, un coup sur le dos, sur le coté, sur le ventre, prise d'élan, saut en longueur... Une bonne bringue de dauphins!

- Ultima Esperanza:
C'est le nom de l'anse qui se trouve devant Puerto Natales et ça pourrait sonner un peu triste, mais ici et aujourd'hui je suis heureux, comblé, j'ai en poche le billet pour embarquer jeudi 09 pour Puerto Montt. 3 jours de navigation dans les canaux de Patagonie dont j'avais toujours rêvé. Voilà un mois que j'essayais d'embarquer sur ce bateau, un mois que chaque jour les espoirs étaient un peu plus maigres mais parfois il suffit d'y croire, de forcer un peu le destin et voilá! J'embarque donc jeudi soir et je pense donc avoir largement de quoi écrire un article la prochaine fois.
Bon je viens de me relire, c'est finalement plutôt long, aurai-je du mal à faire bref?
PS: Je m'excuse en tout cas pour les nombreuses fautes d'orthographes que je retrouve dans à peu près tout mes articles malgré mes nombreuses relectures. D'une c'est une matière ou j'ai toujours eut des lacunes et deux, je ne dispose pas ici de correcteur orthographique francais pour limiter la case!
Portez vous bien
Benoit

6 Comments:

Blogger Yves-Marie said...

Cher ami, bravo, tu as voulu faire court, ou tu as voulu nous faire enrager. J'ai presque failli être déçu en lisant le début du message et j'ai mesuré sa longueur pour être rassuré. Tu es un conteur et rends passionnant le quotidien d'une balade. Essayons sur notre blog à nous de te rendre la pareille. A tout de suite. Yves-Marie

7:14 PM  
Anonymous Anonyme said...

Salut Benoit !

Et voilà ! Je commence la journée par lire ton nouveau message et maintenant j'ai plus envie de bosser ! C'est malin ! En tout cas si ça peut te rassurer, on ne voit pas tes fotes d'aurtografe tellement c'est agréable de lire tes aventures.
Bonne continuation mec ! et fais quand même gaffe avec ton "régime" ! Ne perds pas trop de poids !

5:31 AM  
Anonymous Anonyme said...

Benoît, ton inspiration peut te faire défaut ! pas de problèmes pour nous lecteurs... de plus nous avons des photos ! ne cherche plus l'inspiration surtout ! bonne route et mange des fruits secs !!! rires... cela te rappelerais t'y donc quelqu'un ???
Véronique

11:16 AM  
Anonymous Anonyme said...

Salut Ben Oït.
C'est toujours avec un réel plaisir que je lis tes trop courtes lignes qui continuent à me faire rêver. L'autre jour j'ai cherché ton bonnet dans les montagnes du sud Chili sur google earth mais je ne l'ai pas vu... lol! Sacré farceur!! Prend bien soin de toi et profites z'en à donf.
Michel

6:48 PM  
Blogger Christophe & Katell said...

Coucou Benoit,
Nous aussi on t'envoie nos tronches, bien absorbées par la lecture de ta prose... Tu sors le livre en rentrant ?
On t'embrasse
C & C


PS : on sait pas où mettre les photos sur ton Blog, alors va voir sur ton mail !!!

8:36 AM  
Anonymous Anonyme said...

Excuse-moi mon ami, mais il faut que je t ‘explique ce qu’est le manque d’inspiration !
Pour exemple je te raconte notre dernière sortie VTT avec PYB : On est parti à 8h30, y’avait plein de côtes. On est rentré à 12h00 pleins de boue.
Ca, c’est du manque d’inspiration.
Manu

4:47 AM  

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