dimanche 31 décembre 2006

Le froid, le vent, la pluie, la neige... c'est l'été!


El Chalten - El Calafate - Puerto Natales - Torres Del Paine - Punta Arenas
La photo: La Cumbre, parc de Torres
C'est comme un refrain que j'entends maintenant depuis une bonne dizaine de fois... assez en tout cas pour bien le connaitre. Il commence ainsi: D'abord les feuilles des arbres frissonnent puis, en forcissant, le vent devient ce bruit sourd, ample et puissant. C'est maintenant tous les arbres qui ploient énergiquement pour subir la nouvelle rafale. Puis le vent descends, ma tente s'agite un peu et, après une courte pause, le puissant courant d'air est sur moi. Dans un reflexe bien inutile je me tends du fond de mon duvet en ésperant que ma petite tente encaissera sans casser ce nouveau coup de vent. Les arceaux se courbent, la toile s'écrase...
Je me reveille un peu apres le jour, le vent est retombé, ma tente est toujours debout et le soleil brille dejà mais ma première nuit dans le parc de Torres fut courte.

Mais je ne vous ai pas dit ou j'etais. Après avoir rejoinds le Chili à Puerto Natales, je suis parti pour 8 jours et 150 km de marche dans le grand parc naturel de Torres del Paine. Cet endroit est tout simplement incroyable tant on y croise une multitude de paysages surprenants qui, a priori n'aurait rien à faire ensemble. Il faut dire que l'endroit est singulier: au nord, l'Argentine et la zone du Fitz Roy et des glaciers, à l'ouest la fin des 500 km de glace du bien nommé Campo de Hielo Sur. Au delà du Campo, à seulement quelques kilomètres se trouvent les canaux de patagonie, antichambre du pacifique enfin, à l'est s'étale la grande plaine Argentine et au sud, la longue steppe Fugénne.

Dans la partie nord du parc s'élève un massif soudain et abrupt, dernier sursaut de la cordilliere avant son plongeon entre l'atlantique et le pacifique. En parcourant le parc, on navigue entre ces lacs aux eaux turquoises ou d'un profond bleu marin qui montonnent sous le vent. Dans des petits sentiers aux allures des chemins de douaniers il y a ces senteurs de printemps à Belle-Ile mais on leve la tête et se trouve face à une fine cascade d'une hauteur impressionnnante ou devant la vertigineuse traversée d'une gorge. Le chemin change encore et serpente dans un petit maquis alors que le soleil revient. Plus loin encore on surplombe puis longe le Glacier Grey qui semble être une mer déchainée ou un torrent en cru, figé par une subite glaciation.
La rencontre, à quelques kilometres d'ici des deux océans fait souffler un vent d'une puissance parfois phénoménal, qui vient par l'ouest soulevant sur les lacs des colonnes d'embruns, arrachant la neige fraiche aux versants les plus exposés ou ramenant du pacifique des nuages aux proportions tout simplement inimaginable... Le tout dans cette ambiance de parois abruptes, verticales et aux couleurs surprenantes. Et, coté climat, vous aurez compris qu'ici le mot Été ne signifie pas la même chose que chez nous avec dans le parc des minimales 2 degrées des maximales de 13 le tout agrémenté d'averses, vents, neiges, grains...

Mais rien tout celà ne refroidit l'ardeur de l'affluence internationale. Le parc et le Sud de l'amérique latine se trouve en effet sur la route de tous les tourdumondistes. Alors dans les campements, quand on tends l'oreille on entends presque toujours cet anglais international à tel point que je me suis demandé une fois si, pendant une de mes nuit, des martiens ne m'aurait pas télétransporté dans le parc du Yellowstone. Ca manque un peu de charme.
Voilà d'ailleurs une quizaine de jours que je trouve que mon voyage perds de son coté authentique avec moins de rencontres aux couleurs locales et cette sensation de suivre un circuit touristique dans un immense parc d'attraction. J'en regrette mes petits parcs naturels, plus au nord ou, le fait d'être quasiment le seul touriste me valait un acceuil plus chaleureux. Je continue toutefois de faire des rencontres, elle sont seulement d'un autre type et parfois je tombe bien. Comme avec ses 2 sympathiques francais qui commencaient ici leur voyage de 15 mois entre sommets andins, New Zélande et l'Himalaya. On échange des rêves de voyages, on en imagine des nouveaux...

Mais je l'aurais finalement ma rencontre avec des chiliens. Aprés une courte journée de marche, j'etais arrivé au campement Italiano ou j'avais retrouvé Fanny, une strasbourgoise d'éternelle bonne humeur, voyageant en solitaire et avec qui avais passé la frontière par Lago O'higgins.
Le soir la pluie a recommencée à tomber ( c'est original!) et 2 soeurs du Kansas m'ont invitée sous leur abri de branchage pour pouvoir faire cuire mon diner. C'est alors qu'est passé Nikolas, le gardaparque à qui on a dût faire un peu pitié. Le vent était revenu et nous étions accroupis sous les branches, protégeant les petites flammes des réchauds avec nos mains. Il nous invite donc à venir partager un petit thé dans son refuge. Ce n'est pas bien grand, il y a la piece ou se trouve le gros poele à bois. Il y fait chaud, sec et on peut y tenir à 6 ou 8 en se serrant. De l'autre coté du couloir, une étroite salle de bain et la petite chambre des 2 gardes parque. Ils vivent lá sans élecricité, travaillant 12 jours puis se reposant 4 à Puerto Natales. Qu'il est agrèable de s'assoir au coin du poele quand presque tout dans la tente n'est qu'humidité! En plus la musique qui s'échappe des deux petites enceintes à pile rejouie mes oreilles. Le thé passe et, comme on s'entends bien il devient maté puis cidre et arrive le diner, un gros poulet qui cuisait depuis deux bonne heures dans le poele. Il y avait donc lá les deux soeurs du Kansas, Fanny, nos deux gardaparque et moi même. Nous partageons donc ce diner simple mais délicieux, offert avec tant de bon coeur et agrementé de vin rouge! ( un vrai repas de noël avec 3 jours de retard) Si le premier Gardaparque, Lucho ( dit Luchito ) est du genre discret, Nikolas son collègue est du genre énergique, bon comédien et de bonne humeur et après avoir partagé le diner, il se lance dans un spectacle incroyable dont mes zigomatiques se souviennent encore. Le voilá donc transformé tour à tour en magicien, photographe raté ou cascadeur sous nos yeux ébahis. Il y a même une petite entracte quand frappe à la porte Martin, un pauvre randonneur Allemand, trempé jusqu'aux os qui venait demander à faire bouillir un peu d'eau au sec. Pendant le deuxieme acte, Nikolas ne faiblit pas et le voilà maintenant danseur de Hip Hop, Ninja, plongeur, percusionniste, maitrisant totalement son spectacle très interactif. Vous aurez compris que la soirée est passé vite et nous a fait oublié la pluie qui tambourinait sur le toit. On a fini par tous danser, pour faire passer les crampes qu'on avait au ventre à force de rigoler avant de regagner nos tentes sous la pluie fine qui ne s'etait toujours pas arreté, le coeur bien rechauffé par cette inoubliable soirée.

Un campement plus loin, il est 4h30 quand Alec le canadien de l'Ontario vient me reveiller. Nous montons voir le lever du soleil sur les impressionantes tours qui donne leur nom au Parc. Leur constitution de granit et leur orientation leurs permettent de prendre les couleurs du levant d'une manière magnifique. Malheureusement pour moi, le spectacle sera limité car ce matin le ciel est couvert et le soleil n'est pas décidé á venir nous offrir le spectacle pour lequel nous avons marché 1 heure, les yeux encore à moitié endormis, les mains et le visage engourdis par le froid. Etonnament et pour la premiere fois depuis que je suis dans le parc, le vent est tombé, tout est calme. Je redescendais vers l'entrée du parc en croisant tout ceux qui montaient voir les tours, maudissant la chance qui m'avait abandonnée pour ce matin crucial. Mais en me retournant j'ai vu cet énorme nuage qui a tout fait disparaitre dans un épais brouillard et qui n'a pas tarder à nous arroser copiseusement.
J'ai finalement eut beaucoup plus de chance que je ne l'imaginais, je pouvais maintenant regagner Natales pour profiter d'une bonne douche et d'un bon lit, à l'abri des averses et du vent...

mardi 19 décembre 2006

Au royaume de la pluie...


Chaiten-La Junta-Puerto Aysen-Coyhaique-Cochrane-Villa O'higgins-El Chalten (Argentine)

On me m'avait donc pas menti, mais maintenant, je l'ai vu de mes yeux ce royaume de la pluie qu'est la longue et laborieuse route australe. Mais comment la décrire tant elle est multiple?
Tout commence donc à Chaiten, aprés une magnifique traversée, droit sur ce volcan immense dont la tête se perd dans les nuages, glissant lentement sur une mer d'huile...

La Carretera Australe, m'avait beaucoup fait rêver et je n'ai pas été décu! Alors, c'est sûr, il y a ces longues heures de stop infructeux, avec mon harmonica pour seul compagnon, cette pluie glaciale qui vous claque au visage quand elle est accompagnée de forts coups de vent, les heures de marche, au milieu de cette mauvaise piste ou il ne passe parfois rien pendant des heures et des heures. Les nuits humides et fraiches, ces réveils au son des gouttes qui s'ecrasent sur la tente...
C'est, malgré tout celà un endroit merveilleux qui commence par cette longue vallée qui s'étend sur plus de 200 km, semblant n'avoir ni début ni fin, juste cette lente respiration quand les versants couverts de forêts s'éloignent ou se rapprochent. Il y a ensuite ce col, impressionnant ou la piste devient une trace sur laquelle la végetation, dopée par cette pluie interminable reprendrait bien sa place. Ces fjords majestueux, cernés par des rideaux de pluie et des montagnes inacessibles, les grandes plaines aù delà de Coyhaique... On descent encore, longe l'immense lac du général Carrera puis la piste redevient montagneuse aprés Cochrane. Le long de la carretera s'écoulent les eaux rapides et d'un vert quasiment blanc du Rio Baker.
Les 200 derniers kilométres m'ont paru particuliérement long, sans doute du fait que j'étais dans ce camion de ciment qui, lourdement chargé, n'avancait pas bien vite. Nous avons roulé des heures durant le long de ces lacs qui semblent ne jamais finir, descendant les montagnes debout sur le ralentisseur pour ne pas que le camion s'embale. Quand la nuit est tombé, le chauffeur a jugé plus prudent de s'arrêter là. J'ai donc planté ma tente devant le camion pour une courte nuit. Nous sommes repartis avec le levant, vers 5h du matin. 8 heures de route pour ces 200km et enfin l'arrivée à Villa O'Higgins, fin de la carretera australe, au petit matin ou je ressens comme un étrange soulagement...

Cette piste australe longue de plus de 1000 kilométres relie donc des villages et des hameaux dont certains ne comptent pas plus de 9 maisons, et des fermes qui semble avoir été posé au hasard au milieu de nul part. Auparavant, il n'y avait que des pistes á chevaux et l'on naviguait des heures sur les lacs qui la longe... ainsi ce vieux monsieur m'a expliqué qu'avant la carretera, il partait plus de 20 jours à cheval, avec sa femme pour aller vendre ses bêtes au marché le plus proche! Mais ces villages eux même ne sont pas vieux, pour la plupart, ils ont été crées dans les années 60, reliés au pays par des aérodromes, des petits ports et cette piste à chevaux. Et l'arrivée des hommes dans cette zone de forêt dense ne s'est pas fait sans "dégats colatéraux".
Les nouveaux arrivants ont, pour beaucoup, défrichés par le feux qui leur a parfois échappé.
Voilà comment, il y a 30 ans environ, un feu immense a dévasté deux années durant, une zone de 300 km de long sur 70 km de large d'une forêt native. Et tout au long de la route, on peut voir, dépasser des jeunes forêts, des troncs calcinés, encore debout et d'une taille impressionnante, 30ans aprés avoir été les témoins d'incendies gigantesques!

Et pour tout le monde ou presque ici, cette route, c'est en tout cas celle qu'a construit le Géneral Pinochet. Il compte donc dans ce secteur de nombreux admirateurs qui ne sont apparement pas au courant de tout ce qui s'est passé pendant les sombres années de la dictature. Et le sujet n'est pas facile á aborder car les gens ici, sont plus partagés que je ne l'imaginais sur le sujet. Ainsi, sa mort semble avoir été autant fêtée que pleurée. A l'annonce de sa mort, ont a pu voir, á Santiago, des gens descendre dans les rues en chantant pendant que d'autre se dirigeaient vers l'Hôpital militaire pour lui rendre un dernier "hommage".
Il n'y avait pas beaucoup de voix au Chili pour regretter qu'un dictateur ait pu mourir sans avoir connu ni les bancs des tribunaux, ni la prison, ni l'exil, lui qui a fait assasinner, torturer, condamner á l'exil tant de ces concitoyens.
Ils sont par contre nombreux ceux qui le remercie d'avoir été le celui qui a transformé le Chili en un pays moderne et à l'économie bien portante. Ces gens là n'ont pas du visiter le même pays que moi et ils n'ont pas vu ces chiliens qui se tuent á la tache, travaillant plus 45h par semaine, dans des conditions qui serait chez nous innaceptables, pour un salaire qui leur permet de nourrir leur famille car l'économie de la débrouille fonctionne bien. Je ne suis pas sur qu'on ait à remercier ce général quand on voit ce pays ou les écarts entre les plus riches et les plus pauvres sont d'une telle importance.

De mon coté, j'ai quitté le Chili par le Lac O'Higgins, rejoingnant l'Argentine par la forêt et laissant à l'ouest le Campo de Hielo Sur et ce pays qui s'émmiette en des multitudes d'îles baignées par les canaux de Patagonie. Je descends en Argentine pour retrouver le Chili dans quelques jours à Puerto Natales... admetez que c'est tout à fait approprié pour passer noël.

samedi 2 décembre 2006

De drôles d'existences...


Curacautin-Temuco-Villarica-Futrono-Puerto Montt-Chiloé.
La Photo, une maison du bout du monde sur la côte pacifique.
Après une ultime randonnée du coté des volcans qui m'a mené au coeur d'une forêt d'une richesse incroyable, baignée de torrents, lacs et cascades, le paysage change à nouveau. D'un bond de 150km vers le sud, je retrouve la mer à Puerto Montt. En fait de mer, il s'agit d'un golfe, protegé du Pacifique par la Grande Ile de Chiloé. Le golfe s'ouvre vers le sud tandis qu'à l'est, la cordillière s'y jette avec brutalité et, en quelques centaines de mètres, les sommets qui portent encore la blancheur du récent hiver plongent dans cette petite mer qui blanchit, elle, sous l'effet d'un puissant coup de sud.
Chiloé est une ile tout en longueur qui fait le dos rond coté océan, comme pour mieux encaisser les profondes dépressions pacifiques qui s'abatent violement sur elle à longueur d'année. Cette côte est quasi deserte et couverte d'une forêt millenaire. Deserte, pas tout á fait, on peut y acceder par Cuaco, après 30km d'une mauvaise piste. En remontant ensuite vers le nord par la plage (le chemin disparait, avalé par la dune), on découvre, tout au long de la côte, étalées sur plus de 20 kilomètres, des maisons isolées qui forment une communauté indigène d'une quarantaine de familles qui vivent ici sans eau courante ni éléctricité depuis des générations, avec pour seules ressources les algues et leurs petits troupeaux. J'ai eu la chance de pouvoir faire un bout de chemin avec Adonis, ses soeurs et ses copains. Ils ont entre 7 et 10 ans et rentrent de l'école. Ce n'est pas la première fois que je fais un bout de chemin avec des écoliers et c'est à chaque fois un plaisir. Adonis est particulierement curieux, au point que j'ai du mal à pouvoir moi aussi poser des questions. Mais l'échange est utile, ils auront appris qu'on ne peut pas venir depuis la France jusque chez eux à pied, qu'on parle chez nous une autre langue que l'espagnol et que nous n'avons pas trop besoin de nous mefier des tigres quand on rentre chez nous le soir! Lui me raconte la chasse aux oiseaux qui, quand elle est fructueuse, permet de varier les plats et les long hivers pluvieux.

De l'autre côté, c'est tout autre chose, l'ile étale ses cultures et ces nombreux villages qui font face à une multitudes d'iles dispersées dans le golfe.
Il ne reste plus beaucoup de kilometres à vivre à la Panaméricaine sud quand on bifurque à gauche pour faire les 8 kilomètres qui la sépare de Dalcahué. 15 minutes de bac suffisent ensuite pour atteindre l'ile de Quinchao. Au bout de cette ile, on trouve un petit port charmant mais particulierement agité pour sa taille. Dans l'axe de la rue principale se trouve la maigre et longue cale à laquelle sont amarés pas moins de 12 bateaux, à couple, 6 de chaque coté.
Sous la petite halle, le marché bat son plein, ca n'arrête pas de rentrer et sortir de ce petit restaurant d'ou s'échape une bonne odeur de poisson grillé et les pousseurs de charettes, eux, ne font jamais un voyage à vide. Au début j'ai pensé à un retour de pêche mais à bien y regarder, ces bateaux ne sont pas des bateaux de pêche. L'agitation continue et on monte et descends sur les bateaux. Sur la cale, les gens commencent à demander l'heure puis on charge de tout: farine, plaques d'agglo, bières, tuyaux, tôles, rouleaux de grillages, patates, paquets de couches... Et comme tout les bateaux sont à couple, on enjambe, on tends les bras, on jete, on rattrape, on tire sur les amares! Je finis donc par engager la conversation avec un des patron de bateaux, qui avec la tête qu'il avait aurait tout aussi bien put être patron pêcheur au Guilvinec!
Tout les lundis et vendredis m'explique-t-il, un bateau de chacune des iles qui se trouvent en face vient à Achao. On y vend se qu'on fait sur son ile, on achète ce qu'on a pas, on fait des papiers à la mairie, on touche la pension des anciens... C'est un bon moment de convivialité et ca permet de se tenir aux nouvelles. La seule chose qui peut venir perturber ce rituel est un gros coup de nord, mais sinon, tout les lundis et vendredis, Achao, petit port d'une petite ile de la Grande Ile de Chiloé devient le centre de toute ces petits bouts de terres dispersés dans le golfe. Et quand approche l'heure de partir, ce joyeux manége prend un tour bien amusant. On envoie les gamins chercher les retardataires pendant que les derniers chargement s'accélerent. Ceux qui étaient á l'heure attendent patiement ou donnent un coup de main à cette pauvre petite grand-mère qui a un peu de mal à lever la jambe assez haut pour embarquer. La pauvre n'est pas au bout de ses peines, son bateau est le troisième en partant de la cale.
Un premier bateau corne, rentre les amares et quelques minutes plus tard, un premier petit groupe de 4 bateaux quitte Achao avant de ce séparer lentement un peu plus loin. Et chacun regagne sa petite ile pour y vivre tranquilement jusqu'à la prochaine visite à Achao...
Il se vit décidement de drôles d'existences sur Chiloé...

Quand à moi j'embarque demain pour 5 heures de traversée entre Quellon, au sud de Chiloé et Chaiten au pied de la cordillière et les épais nuages qui m'ont bien rincés pendant 2 jours et 2 nuits ne sont m'a-t-on dit qu'un sympathique préambule à ce qui m'attends sur la route Australe.
A bientôt, un peu plus au sud...