Le froid, le vent, la pluie, la neige... c'est l'été!

El Chalten - El Calafate - Puerto Natales - Torres Del Paine - Punta Arenas
La photo: La Cumbre, parc de Torres
C'est comme un refrain que j'entends maintenant depuis une bonne dizaine de fois... assez en tout cas pour bien le connaitre. Il commence ainsi: D'abord les feuilles des arbres frissonnent puis, en forcissant, le vent devient ce bruit sourd, ample et puissant. C'est maintenant tous les arbres qui ploient énergiquement pour subir la nouvelle rafale. Puis le vent descends, ma tente s'agite un peu et, après une courte pause, le puissant courant d'air est sur moi. Dans un reflexe bien inutile je me tends du fond de mon duvet en ésperant que ma petite tente encaissera sans casser ce nouveau coup de vent. Les arceaux se courbent, la toile s'écrase...
Je me reveille un peu apres le jour, le vent est retombé, ma tente est toujours debout et le soleil brille dejà mais ma première nuit dans le parc de Torres fut courte.
Mais je ne vous ai pas dit ou j'etais. Après avoir rejoinds le Chili à Puerto Natales, je suis parti pour 8 jours et 150 km de marche dans le grand parc naturel de Torres del Paine. Cet endroit est tout simplement incroyable tant on y croise une multitude de paysages surprenants qui, a priori n'aurait rien à faire ensemble. Il faut dire que l'endroit est singulier: au nord, l'Argentine et la zone du Fitz Roy et des glaciers, à l'ouest la fin des 500 km de glace du bien nommé Campo de Hielo Sur. Au delà du Campo, à seulement quelques kilomètres se trouvent les canaux de patagonie, antichambre du pacifique enfin, à l'est s'étale la grande plaine Argentine et au sud, la longue steppe Fugénne.
Dans la partie nord du parc s'élève un massif soudain et abrupt, dernier sursaut de la cordilliere avant son plongeon entre l'atlantique et le pacifique. En parcourant le parc, on navigue entre ces lacs aux eaux turquoises ou d'un profond bleu marin qui montonnent sous le vent. Dans des petits sentiers aux allures des chemins de douaniers il y a ces senteurs de printemps à Belle-Ile mais on leve la tête et se trouve face à une fine cascade d'une hauteur impressionnnante ou devant la vertigineuse traversée d'une gorge. Le chemin change encore et serpente dans un petit maquis alors que le soleil revient. Plus loin encore on surplombe puis longe le Glacier Grey qui semble être une mer déchainée ou un torrent en cru, figé par une subite glaciation.
Mais je ne vous ai pas dit ou j'etais. Après avoir rejoinds le Chili à Puerto Natales, je suis parti pour 8 jours et 150 km de marche dans le grand parc naturel de Torres del Paine. Cet endroit est tout simplement incroyable tant on y croise une multitude de paysages surprenants qui, a priori n'aurait rien à faire ensemble. Il faut dire que l'endroit est singulier: au nord, l'Argentine et la zone du Fitz Roy et des glaciers, à l'ouest la fin des 500 km de glace du bien nommé Campo de Hielo Sur. Au delà du Campo, à seulement quelques kilomètres se trouvent les canaux de patagonie, antichambre du pacifique enfin, à l'est s'étale la grande plaine Argentine et au sud, la longue steppe Fugénne.
Dans la partie nord du parc s'élève un massif soudain et abrupt, dernier sursaut de la cordilliere avant son plongeon entre l'atlantique et le pacifique. En parcourant le parc, on navigue entre ces lacs aux eaux turquoises ou d'un profond bleu marin qui montonnent sous le vent. Dans des petits sentiers aux allures des chemins de douaniers il y a ces senteurs de printemps à Belle-Ile mais on leve la tête et se trouve face à une fine cascade d'une hauteur impressionnnante ou devant la vertigineuse traversée d'une gorge. Le chemin change encore et serpente dans un petit maquis alors que le soleil revient. Plus loin encore on surplombe puis longe le Glacier Grey qui semble être une mer déchainée ou un torrent en cru, figé par une subite glaciation.
La rencontre, à quelques kilometres d'ici des deux océans fait souffler un vent d'une puissance parfois phénoménal, qui vient par l'ouest soulevant sur les lacs des colonnes d'embruns, arrachant la neige fraiche aux versants les plus exposés ou ramenant du pacifique des nuages aux proportions tout simplement inimaginable... Le tout dans cette ambiance de parois abruptes, verticales et aux couleurs surprenantes. Et, coté climat, vous aurez compris qu'ici le mot Été ne signifie pas la même chose que chez nous avec dans le parc des minimales 2 degrées des maximales de 13 le tout agrémenté d'averses, vents, neiges, grains...
Mais rien tout celà ne refroidit l'ardeur de l'affluence internationale. Le parc et le Sud de l'amérique latine se trouve en effet sur la route de tous les tourdumondistes. Alors dans les campements, quand on tends l'oreille on entends presque toujours cet anglais international à tel point que je me suis demandé une fois si, pendant une de mes nuit, des martiens ne m'aurait pas télétransporté dans le parc du Yellowstone. Ca manque un peu de charme.
Mais rien tout celà ne refroidit l'ardeur de l'affluence internationale. Le parc et le Sud de l'amérique latine se trouve en effet sur la route de tous les tourdumondistes. Alors dans les campements, quand on tends l'oreille on entends presque toujours cet anglais international à tel point que je me suis demandé une fois si, pendant une de mes nuit, des martiens ne m'aurait pas télétransporté dans le parc du Yellowstone. Ca manque un peu de charme.
Voilà d'ailleurs une quizaine de jours que je trouve que mon voyage perds de son coté authentique avec moins de rencontres aux couleurs locales et cette sensation de suivre un circuit touristique dans un immense parc d'attraction. J'en regrette mes petits parcs naturels, plus au nord ou, le fait d'être quasiment le seul touriste me valait un acceuil plus chaleureux. Je continue toutefois de faire des rencontres, elle sont seulement d'un autre type et parfois je tombe bien. Comme avec ses 2 sympathiques francais qui commencaient ici leur voyage de 15 mois entre sommets andins, New Zélande et l'Himalaya. On échange des rêves de voyages, on en imagine des nouveaux...
Mais je l'aurais finalement ma rencontre avec des chiliens. Aprés une courte journée de marche, j'etais arrivé au campement Italiano ou j'avais retrouvé Fanny, une strasbourgoise d'éternelle bonne humeur, voyageant en solitaire et avec qui avais passé la frontière par Lago O'higgins.
Mais je l'aurais finalement ma rencontre avec des chiliens. Aprés une courte journée de marche, j'etais arrivé au campement Italiano ou j'avais retrouvé Fanny, une strasbourgoise d'éternelle bonne humeur, voyageant en solitaire et avec qui avais passé la frontière par Lago O'higgins.
Le soir la pluie a recommencée à tomber ( c'est original!) et 2 soeurs du Kansas m'ont invitée sous leur abri de branchage pour pouvoir faire cuire mon diner. C'est alors qu'est passé Nikolas, le gardaparque à qui on a dût faire un peu pitié. Le vent était revenu et nous étions accroupis sous les branches, protégeant les petites flammes des réchauds avec nos mains. Il nous invite donc à venir partager un petit thé dans son refuge. Ce n'est pas bien grand, il y a la piece ou se trouve le gros poele à bois. Il y fait chaud, sec et on peut y tenir à 6 ou 8 en se serrant. De l'autre coté du couloir, une étroite salle de bain et la petite chambre des 2 gardes parque. Ils vivent lá sans élecricité, travaillant 12 jours puis se reposant 4 à Puerto Natales. Qu'il est agrèable de s'assoir au coin du poele quand presque tout dans la tente n'est qu'humidité! En plus la musique qui s'échappe des deux petites enceintes à pile rejouie mes oreilles. Le thé passe et, comme on s'entends bien il devient maté puis cidre et arrive le diner, un gros poulet qui cuisait depuis deux bonne heures dans le poele. Il y avait donc lá les deux soeurs du Kansas, Fanny, nos deux gardaparque et moi même. Nous partageons donc ce diner simple mais délicieux, offert avec tant de bon coeur et agrementé de vin rouge! ( un vrai repas de noël avec 3 jours de retard) Si le premier Gardaparque, Lucho ( dit Luchito ) est du genre discret, Nikolas son collègue est du genre énergique, bon comédien et de bonne humeur et après avoir partagé le diner, il se lance dans un spectacle incroyable dont mes zigomatiques se souviennent encore. Le voilá donc transformé tour à tour en magicien, photographe raté ou cascadeur sous nos yeux ébahis. Il y a même une petite entracte quand frappe à la porte Martin, un pauvre randonneur Allemand, trempé jusqu'aux os qui venait demander à faire bouillir un peu d'eau au sec. Pendant le deuxieme acte, Nikolas ne faiblit pas et le voilà maintenant danseur de Hip Hop, Ninja, plongeur, percusionniste, maitrisant totalement son spectacle très interactif. Vous aurez compris que la soirée est passé vite et nous a fait oublié la pluie qui tambourinait sur le toit. On a fini par tous danser, pour faire passer les crampes qu'on avait au ventre à force de rigoler avant de regagner nos tentes sous la pluie fine qui ne s'etait toujours pas arreté, le coeur bien rechauffé par cette inoubliable soirée.
Un campement plus loin, il est 4h30 quand Alec le canadien de l'Ontario vient me reveiller. Nous montons voir le lever du soleil sur les impressionantes tours qui donne leur nom au Parc. Leur constitution de granit et leur orientation leurs permettent de prendre les couleurs du levant d'une manière magnifique. Malheureusement pour moi, le spectacle sera limité car ce matin le ciel est couvert et le soleil n'est pas décidé á venir nous offrir le spectacle pour lequel nous avons marché 1 heure, les yeux encore à moitié endormis, les mains et le visage engourdis par le froid. Etonnament et pour la premiere fois depuis que je suis dans le parc, le vent est tombé, tout est calme. Je redescendais vers l'entrée du parc en croisant tout ceux qui montaient voir les tours, maudissant la chance qui m'avait abandonnée pour ce matin crucial. Mais en me retournant j'ai vu cet énorme nuage qui a tout fait disparaitre dans un épais brouillard et qui n'a pas tarder à nous arroser copiseusement.
J'ai finalement eut beaucoup plus de chance que je ne l'imaginais, je pouvais maintenant regagner Natales pour profiter d'une bonne douche et d'un bon lit, à l'abri des averses et du vent...