jeudi 12 avril 2007

Una noche en el Salar

Tucuman -Humahuaca - La Quiaca - Tupiza (Bolivie) - Uyuni

Je suis en avance mais je ne pouvais pas ne pas vous raconter cette formidable nuit sur le Salar d'Uyuni en Bolivie...

Car oui me voilà en Bolivie après avoir traversé le nord de l'Argentine ( le stop n'a finalement pas si mal marché) et passé la frontière entre La Quiaca et Villazon. Une fois du coté Bolivien, on sent très vite le changement, tout est beaucoup moins organisé, il y a très peu de voitures, les batiments sont rudimentaires et peu soignés, les vendeurs ambulants emplissent les rues... C'est un véritable dépaysement, parfois un peu déroutant.




C'est en passant la frontière que j'ai rencontré Stan, un belge en voyage par ici avec qui nous décidons de faire un bout de route ensemble.

Deux jours plus tard nous voilà donc à Uyuni, ville du Sud Ouest Bolivien célebre pour son Salar, une sorte de lac salé de plus de 12000 km carrés mais totalement à sec! 100% Sel !

Pour en profiter, l'option la plus courante et la plus vendue est le tour organisé. Pour résumer, on entasse 7 gringos dans un vieux 4X4 fumant et on va balader ce petit monde sur cette étendue de sel, ménageant d'assez nombreuses pauses photos ainsi que des arrêts dans des petits villages qui se résument à une vente d'artisanat. Pour Stan comme pour moi cette option ne nous emballe pas vraiment, notre rêve serait de profiter du Salar pour nous tout seuls, dans un petit coin tranquille et y passer la nuit, quitte à n'en voir qu'une petite partie. Après une rapide pêche aux renseignements, nous voilà donc décidé à partir à pieds vers le Salar, le sac sur le dos pour y passer la nuit. La providence mets sur notre chemin Scott, un écossais bien nommé qui nous avance de plus de 25 km ce qui sous cette chaleur est plutot agreable.
Nous voilà donc vers 16h face au Salar, le rêve est à porté de main (ou plutôt de pied) car il reste une seule petite formalité remplie sans trop de problème, le passage à gué. Et oui la saison des pluies n'est encore pas loin et une partie du Salar est sous une fine couche d'eau. Les chaussures à la main, les pantalons remontés et le sac sur le dos, nous voilà partis, cap sur un endroit qui nous parait faire l'affaire.

Passé les zones humides, un coin au sec est trouvé, la tente planté nous n'avons plus qu'à admirer cette étendue vertigineuse qui donne l'impression de marcher sur la mer ou de s'attaquer à la conquête du pôle sud. Nous avons droit à un coucher de soleil merveilleux en maxi-kino-overamax 370 degrés, se reflétant sur cette étendue de sel.




Puis voilà la nuit, plutôt fraiche et un ciel un brin menacant qui n'entame en ( presque ) rien l'enthousiasme provoqué par le fait d'être là, seuls sur ce fameux Salar ou règne un silence absolu. Le diner avalé et la nuit maintenant bien tombée, il s'agit de se protéger du froid piquant. Pour moi ca va aller mais pour Stan c'est un peu plus compliqué, il n'a pas de tente et dans la mienne il n'y a qu'une place. Technique du "rouleau de printemps dans couverture de survie" pour lui donc, en ésperant que le vent ne forcisse ni ne tourne. Le ciel nuageux ne nous offre pas autant d'étoiles que nous aurions aimé mais qu'importe, la nuit sera belle.

Sur une étendue salé sans le moindre abri la nuit est rude pour le campeur à la belle étoile mais la récompense d'un beau lever de soleil suffit à réjouir mon compagnon de voyage qui a frolé la congélation à l'heure la plus fraiche de la nuit, le vent ayant bien évidement tourné et forcit.
Il est vraiment difficile d'expliquer ce qu'on ressent en marchant sur cette mer de sel, avec un horizon large comme nul part ailleurs, sur ce sol désespérement blanc. C'est quelque chose de merveilleux, doublé du fait d'y être arrivé par soi même et évité la "ruta del gringo".
En fin de matinée nous repassons ces canaux qui bordent le Salar avant de rentrer sur Uyuni avec, dans les yeux rougis par la violence de la réverbération, des images incroyables et un souvenir unique de notre passage dans cette partie de la Bolivie.
Le voyage continue donc à deux pour encore au moins quelques jours à travers la Bolivie, je vous tiens au courant.
Benoit

6 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Cher Benoit
Et bien, cela a du te marquer pour que tu soit si rapide à faire cet article. En même temps t'es allé sur la lune... L'ambiance qu'il doit y régner est particulière, je me demande si tu t'attendais à trouver autant de paysages différents et aussi insolites. Les pauvres touristes qui se bousculent sur les circuits programmés seraient étonnés de savoir ce qu'ils ont manqué, si près d'eux. A bientôt Ben. Yves-Marie

3:24 AM  
Anonymous Anonyme said...

Tu as donc marché sur la mer ! mer de sel bien sûr ! j'espère que tu en as mis un peu dans un petit sac... il doit être différent de celui de Guérande ! c'est plutôt insolite comme chambre d'hôtes... gros bisous Benoît et bonne marche en duo...
Véronique

11:09 AM  
Anonymous Anonyme said...

Je t'écris ce 16 avril... et c'est la st Benoît... bonne fête mon neveu ! véro

11:11 AM  
Anonymous Anonyme said...

Salut à Stan !!
Je suis un ami de ce cher garnement ^^

Quel couché de soleil en tout cas !!

Bon voyage ;)

2:42 PM  
Blogger Christophe & Katell said...

LA suite, la suite, la suite...
On veut la suite !

Cristobalito

6:23 PM  
Anonymous Anonyme said...

Errata...bon... il paraît que la St Benoît du 16 avril c'est pas la bonne ! moi qui croyait bien faire ! rires...
tanpis, tu vois cette année je te souhaiterais peut être ta fête de fois, ça équilibrera pour toutes les fois où je ne l'ai pas fait ! bisous, bisous.
Véronique

8:55 AM  

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