Valparaiso mi amor !
Puerto Montt - Valdivia - Villarica - Temuco - Curico - Valparaiso
Après leur départ il est temps de remonter, le sud de Santiago aura été bien exploré et il ne me reste que 2 mois pour atteindre Lima ou je retrouverais des amis qui partagerons avec moi la découverte du Machu Pichu et du Lac Titicaca.
C'est donc en bus et par la Panamericaine que je suis remonté vers le nord. En faisant route à seulement 150 km à l'est de la piste par laquelle je suis descendu vers le sud, je pensais trouver le même type de paysage. Il n'en est rien, la vallée centrale, qui s'étend entre la grande Cordillière et la Cordillère de la côte est bien plus sèche et aride, propice aux cultures vignicoles.
Je n'ai pas l'endurance des sud americains et les 6 heures de bus d'hier m'ont suffit. Comme j'ai le choix je prendrais cette fois le train. C'est un peu plus cher - Le guichettier vous fait d'ailleurs savoir avant que vous achetiez le billet que vous pouvez aller à Santiago pour 1/3 du prix en bus- mais j'aime prendre le train, et là dessus on ne me changera pas!
Cet écart de prix fait qu'on ne rencontre pas du tout les même gens que dans les bus! Ici pour passer le temps les femmes se vernissent les ongles, on lit des revues d'aménagement d'intérieur, les hommes sont pour beaucoup en cravates et se font servir à leur place des cafés dont le prix me suffirait à me payer un bon poulet / frites dans un restaurant populaire.
Par la fenêtre le paysage poursuit sa lente mutation commencée hier. Les prairies vertes et les forêts laissent progressivement la place à du jaune, la végétation rapetisse puis cède le terrain aux premières banlieues de Santiago. Je ne m'attarde pas dans la capitale et prends le premier bus pour Valparaiso.
J'arrive à Valparaiso par une aprés midi ensoleilée. Il fait chaud et dès le premier coup d'oeil la ville me plait. Elle a ce charme sud americain avec en plus cette baie magnifique et les collines qui ont fait sa réputation. Je trouve une bien agréable auberge familiale juste au dessus du port ou la journée est rythmé par le bruit métallique du funiculaire de la rue voisine, les récréations de la petite école voisine et les coup de corne des bateaux qui annoncent leurs départs vers de lontaines et mystèrieuses destinations. Le port grouille d'une activitée débordante, or de la même facon que j'aime prendre le train, j'adore observer l'activité portuaire ( ne serrais-je pas le fils de mon père? ). Me voilà donc servi. Aujourd'hui on s'agite autour du Wild Lotus, du Baltic Start, du Jorgen Lauritzen et du Cygnus Reefer. Les grues semblent ne jamais s'arrêter, les remoqueurs s'agitent, un immense port-conteneur amorce son départ, les boites multicolores volent dans les airs... Autour de ce ballet organisé s'agite de très nombreux petits bateaux qui font la promedade de la baie dans un joyeux désordre et les cri des rabateurs
- " 1000 pesito el paseo, ultimo paseo, vamo, vamo, 1000 peso!!! ".
Et quand le soleil du soir enflamme les collines... Une merveille, un joyaux posé face à l'ocean pacifique. Le tableau serait toutefois incomplet si je ne vous parlais pas de ces tonnes d'ordures jetés dans les collines entre les maisons, de l'état de délabrement effarant de l'habitat de certain quartier... Il y a 15 jours, le feu à pris sur une colline, s'étendant à plusieurs de ses petites maisons de bois, et le feu fut long à arrêter, car le vent attisait les flammes mais surtout le quartier n'était pas relié au réseau d'eau courante! Et il n'y a pas besoin de s'éloigner trop de ses rues bien balayées ou l'on marche entre resto chic et galerie d'art pour voir cet envers du décor.
Me sentant bien ici je reste encore un peu avant de regagner l'Argentine une nouvelle fois pour continuer ma remontée vers le nord.
A dans 15 jours environ...un peu plus près du Pérou.
et si un jour vous avez le temps et l'argent... n'hésitez pas une seconde, venez respirer l'air de Valparaiso.
Photo 1: Au salto de Pétrohué devant un volcan qu'on ne verra pas de la journée. ( C'est celui de l'article précédent)
Photo 2: Un apercu de la vallée centrale depuis le train
Photo 3: Quand le rêve deviens réalité... je m'accoude à un des points de vue, le port sous les pieds.
2 Comments:
Cher benoit
C'est magnifique comme un petit passage familial te permet de rebondir de ton moment de creux et d'un coup ton style devient plus joyeux et entrainant comme au début du voyage. Cela fais du bien de te lire et les photos sont toujours aussi belles et nous invitent au voyage. Il est vrai que si l'on dirigeait nos moyens financiers à réaliser des rêves comme les tiens, nous deviendrions plus humbles devant la vie. Et on apprécierait surement plus de voyager que de ce payer des bagnoles qui tombent en panne (lol!). Ou bâtir des maisons dans lesquelles plusieurs des familles que tu as rencontré pourraient loger alors que nous ne pouvons à peine entreposer notre merdier de consommateur compulsif (re lol!!!!). Bon je m'emporte, va chercher bonheur, et à dans 15 jours.
Yves-Marie
Salut Benoit - et toute la famille Dalmar! I've just found your blog again. How nice to see that you have (most of) your family around you!
I have ben without a computer for about 3 months and don't know what will still be there when/if it is restored!
Could you (all) send me your email addresses again? I check emails from college and friends' pc'c most days!
Lots of love
Martine
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